15.11.10

Saumede, l'automne

Information allergie : ce message contient des traces de lyrisme.


Vous avez aimé Saumede l'été ? Ses champs grillés ? l'ombre salvatrice des chataigniers majestueux, le vallonnement enchanteur entrecoupé des bosquets fourmillant de sangliers et de lapins ? etc.

Alors, vous ne pouvez que tomber amoureux de Saumede lors des derniers jours de soleil d'un weekend (06 novembre) automnal.
Comme prévu, la nature alentour resplendit de jaunes, d'oranges, de vert sombre, d'autant plus sombre que les ornières profondes sur la place du village ne mentent pas : il a plu, et bien plu.

Les Saumediens sont bien installés. La maison est spacieuse, chauffée dans la cuisine par une cuisinière de fonte (fort efficace), et dans le salon par une cheminée. Le reste doit se contenter de la chaleur animale.

Outre les 6 habitants, 2 chatons vagabondent partout (sauf dans la cuisine), et viennent de commencer une formation “Capture et élimination de rongeurs” (avec travaux pratiques en extérieur, pour l'instant plus extérieurs que pratiques). Le couple le plus glamour de la jet-set saumedienne, Charlotte et Sr Galletas, fait la joie des paparazzi définitivement égarés. Et il y a des poules, retranchées dans la courette de la maison des douches, après le meurtre sauvage d'une de leurs. Des rumeurs courent, pointant de leur langue fielleuse les grands yeux innocents de Charlotte, mais peut-on s'y fier ?

Il ne pleut plus dans la maison, suite à un atelier couverture improvisé, qui nous a permit de contempler un rien monarchiquement les campagnes alentours (magnifiques, s'il est besoin de le rappeler) et l'aspect piteux de la toiture.

Le potager, établi dans le champ en contrebas de la Maison Rouge, a durement souffert des lapinades multiples qui parsèment les nuits sans chasseur de Saumede. Mais la riposte se prépare... et les choux sont encore presque tous debout.

Integração, integração,
les progrès en espagnol sont à présent indéniables, les trajets ponctués de saluts et d'appels de phare, et le Tutte a fait une entrée en force dans le quotidien saumedien. 21 novembre, championnat à la Forxa : pour la première fois depuis de longues, longues années, Saumede aligne une équipe, peut-être même deux, et va tenter de raviver les souvenirs encore cuisants du passage bref, mais remarqué des déjà mythiques Guépards d'Argent.

En terme de communication avec le monde extérieur, il se chuchote là-bas, dans l'ombre des couloirs, qu'une connection internet... je n'en dis pas plus.

Nos voisins sont en forme, notamment les éminences rigolardes de la mafia des vétérinaires. Sergio a sorti le Risk, peut-être plus d'une fois, et les nuits à Saumede sentent la poudre à canon.

Info aqueuse : les sources d'eau chaudes, durement dégagées de leur gangue de boue, semblent se réchauffer. Affaire à suivre ?

Des châtaignes, des noix, des champignons, les habitants peuvent envisager l'auto-suffisance sur au moins un menu.

Il y a aussi des réunions, et donc des PV.